iCHSTM 2013 Programme • Version 5.3.6, 27 July 2013 • ONLINE (includes late changes)
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S017. Boundaries at work: producing experimental and clinical knowledge of/with epilepsy between neurology, psychiatry and neuroscience in the nineteenth and twentieth centuries
Mon 22 July, 11:10–12:40Uni Place 3.205
Symposium organisers:
Karine Le Jeune | Université de Nantes, France
Vincent Pidoux | Université de Lausanne, Switzerland
Chairs:
Vincent Pidoux | Université de Lausanne, Switzerland
Karine Le Jeune | Université de Nantes, France
Karine Le Jeune | Université de Nantes, France
Deirdre Leahy | Lancaster University, United Kingdom
Vincent Pidoux | Université de Lausanne, Switzerland
Jean-Claude Dupont | Université de Picardie Jules Verne, France
Symposium abstract

Au cours des années 1870, notamment suite aux travaux du neurologue anglais J. H. Jackson, l’épilepsie est définie comme une affection chronique caractérisée par des décharges électriques excessives soudaines et récurrentes de la substance grise de certaines aires du cerveau. Principalement décrite comme le “ Mal caduc “ depuis l’Antiquité, l’épilepsie s’enrichit d’une description nosologique de symptômes “ psychiques “ (hallucinations visuelles, auditives ou somato-sensorielles, etc.) auxquels sont associées des dysfonctions cérébrales localisées. La grande diversité des signes psycho-moteurs présentés par les patients épileptiques est étudiée, répertoriée et délimitée cliniquement et expérimentalement par les cliniciens-chercheurs de la fin du 19ème siècle et donne lieu à un tableau clinique typique reconnaissable. La régularité et l’uniformité des symptômes épileptiques dégagées par ces travaux constituent progressivement un véritable instrument d’expérimentation scientifique et clinique au croisement de nombreuses disciplines (psychiatrie, neurologie, neuropsychologie, neurophysiologie, électrophysiologie, psychophysiologie). Différents procédés visant à provoquer et à observer des crises épileptiques (lésion cérébrale, administration de substances, stimulation lumineuse intermittente, hyperventilation) sont introduits comme moyens de diagnostiquer une épilepsie, de mettre à l’épreuve son uniformité clinique, de dégager des seuils entre troubles neurologiques et psychiatriques, mais également dans le but de produire des connaissances plus générales sur les rapports entre états pathologiques du sujet et fonctionnement cérébral. À l’aide de ces épreuves cliniques et expérimentales et notamment à l’aide de l’électroencéphalogramme mis au point au cours des années 1920 et 1930, l’épilepsie devient une maladie qui attise les espoirs d’un accès à une explication physiologique des phénomènes psychiques. À partir de contextes spécifiques, les contributions de ce symposium examinent les interactions concrètes entre savoirs, pratiques et techniques produits et mobilisés par et pour l’étude clinique et expérimentale de l’épilepsie. Elles interrogent la manière dont s’intriquent expérimentation et clinique, théories et savoir-faire, en portant une attention particulière aux frontières et aux seuils qui sont au cœur du travail clinique et scientifique et des réflexions épistémologiques concernant l’épilepsie. En s’intéressant au travail clinique et expérimental nécessaire à la compréhension et à la prise en charge de l’épilepsie, ce symposium s’inscrit pleinement dans la thématique générale de l’ICHSTM 2013. Dans une dynamique de collaboration originale permise par ce congrès, les travaux présentés visent plus largement à interroger le statut épistémologique et le rôle paradigmatique de l’épilepsie dans la construction des sciences du cerveau de la deuxième moitié du 19ème siècle et du 20ème siècle.

Location: University Place 3.205
Part of: University Place