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iCHSTM 2013 Programme • Version 5.3.6, 27 July 2013 • ONLINE (includes late changes)
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Notre contribution doit permettre d’introduire les questions que ce symposium a pour projet de traiter et de proposer un cadre à cette discussion. Il s’agit pour nous de présenter les écueils épistémologiques et méthodologiques qui ont soulevés des interrogations de notre part dans le cadre de nos travaux et nous ont encouragées à vous proposer cette rencontre. L’histoire de la santé mentale a pour particularité (mais non spécificité) d’être, en partie non négligeable, écrite par les acteurs et actrices qui la font. Nombre de praticien·ne·s, mais aussi des patient·e·s y ont contribué et y contribuent. Ce simple fait nous interroge sur le rapport qu’entretiennent nos sources, bien (trop ?) souvent « savantes », avec la réalité des pratiques, ainsi que le caractère quelque peu artificiel de théories présentées comme séparées des pratiques. Un corollaire de ce rapport étroit entre pratiques, production de savoirs, et histoire de ces savoirs et pratiques se manifeste dans l’intérêt, ou le désintérêt, manifesté par les praticiens à l’égard des études sociales et historiques des sciences. Ainsi se pose une autre question reprenant la séparation construite entre « théories et pratiques », celle des rapports entre celles et ceux qui font ces études — « qui théorisent » —et celles et ceux qui ont des pratiques dans le champ de la santé mentale — « qui agissent ». Ce symposium représente à nos yeux une occasion d’ouvrir une discussion plus générale sur ces « effets » de narration, cette apparente répartition des rôles, et ce qui nous permet en tant que chercheuses et chercheurs d’approcher au plus près la réalité des rapports entre pratiques et théories.