iCHSTM 2013 Programme • Version 5.3.6, 27 July 2013 • ONLINE (includes late changes)
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Les services écosystémiques et la gestion du territoire: l’apport de la géographie
Jean Louis Yengué | Université de Tours / UMR CITERES, France

La notion de services rendus par les écosystèmes (SES) apparaît dans les années 70 dans un rapport du MIT intitulé Study of Critical Environmental Problem. Elle s’est diffusée dans la sphère académique à compter des années 80 via des auteurs tels que Westman (1977) qui parle de nature’s services mais surtout à partir de l’article de Ehrlich et Mooney (1983) intitulé « Extinctions, substitutions and ecosystems services » (Boisvert, Vivien, 2010). L’objectif est alors de souligner la dégradation des écosystèmes par les activités humaines. Mais c’est le Millenium Ecosystem Assessment (MEA) impulsé par Kofi Annan en l’an 2000 qui a véritablement popularisé la notion (à l’image du rapport Brundland en 1987 pour le Développement Durable) à compter de la parution du rapport en 2005. Les auteurs y présentent 4 grands types de services : (i) Les services d’approvisionnement (produits agricoles, bois, eau potable, poissons etc.) (ii) Les services de régulation (climat, inondations, purification de l’eau...) (ii) Les services culturels (aspects esthétiques, religieux, récréatifs) (iv) Les services de soutien, qui constituent la base des 3 autres types de service (Grands cycles géochimiques, formation des sols) (MEA, 2005). A partir de là, trois grands domaines de recherche sur les SES peuvent être distingués: (i) L’analyse biophysique du fonctionnement des écosystèmes et les bénéfices directs aux sociétés humaines, (ii) l’évaluation économique des SES, (iii) les paiements aux services environnementaux (Barnaud et al, 2011). La méthodologie à employer pour quantifier ses SES (Salles, 2010) est quant à elle à inventer. Il est maintenant accepté qu’ils imposent une démarche pluridisciplinaire, tant les disciplines qui s’y sentent concernées sont nombreuses. Dans cette contribution, par l’exemple de l’étude des SES, nous nous intéresserons d’une part à la place de la géographie dans une démarche pluridisciplinaire qui impose une hybridation des démarches et non une superposition des pratiques disciplinaires, d’autre part au rôle du géographe dans le transfert des résultats d’une telle recherche vers les gestionnaires (élus locaux, etc.). Nous nous somme appuyés sur deux programmes de recherche dont nous sommes à l’initiative et dont nous avons la charge du pilotage : CESAT (Vers une gestion durable des sols-support des espaces verts : Maintien et développement des fonctions et services. Exemple de l’Agglomération Tourangelle) financé par le ministère français de l’environnement et SERVEUR (services écosystémiques des espaces verts urbains) financé par la région Centre. Les premiers résultats, qui pointent le rôle de liant et de facilitateur du géographe, seront développés lors de la communication orale.